
© Mairie de Réau

« Je croyais n’aimer que Nohant. Le Plessis s’empara de moi comme un Eden », écrit George Sand (1804-1876) à propos du château du Plessis-Picard, dans « Histoire de ma vie ». Nous sommes en 1855 et l’écrivain, à l'aube de ses cinquante ans, vient d’inscrire un point final à l’ultime phrase de ses Mémoires. Un recueil épistolaire né d'un désir qui a jailli vingt ans plus tôt, alors qu'elle tire un trait sur son histoire passionnelle avec Alfred de Musset. Un désir étouffé jusqu'à l'année 1843 où elle débute « Histoire de ma vie ». Au fil des pages, Sand revient sur son enfance à Nohant, la mort de son père, officier des armées de Napoléon, la condition de la femme qui l’indigne et sa tentative de suicide en 1922, alors qu’elle n’a que dix-sept ans. Cette année-là, celle qui se nomme encore Aurore Dupin est envoyée chez de lointains amis de la famille, Angèle et Jacques Roëttiers. Le couple vit dans une demeure accueillante, le château du Plessis-Picard, décor de sa rencontre avec celui qui deviendra quelques mois plus tard son époux, Casimir Dudevant. Le chapitre d'une vie rangée avant « des amours à tous crins ».